Avec un Google qui occupe tout l’espace au-dessus de la ligne de flottaison sur certaines requêtes très concurrentielles, il y a matière à s’inquiéter lorsqu’on est un petit, mais cela ne remet pas forcement en question l’intérêt d’un investissement seo, ni ne présage forcément que les petits commerçants se feront tous dévorer avec l’augmentation du CPC.

Bien qu’il soit encore trop tôt pour tirer de véritables conclusions face aux changements qu’effectue Google en ce moment, il ne faut pas oublier certains aspects qui rassureraient les plus petits justement.

Les mastodontes vont-ils vraiment manger tout le monde ?

Tout d’abord, les petits prestataires web, qui pour certains, étaient il n’y a pas si longtemps, au fin fond des SERP, peuvent toujours compter sur les Maps de Google, notamment grâce à un référencement local et/ou à des pages Google My Business bien paramétrées.

Certes, on connait depuis longtemps l’intérêt du référencement local, mais alors que l’affichage des établissements locaux (avec une Map dominante dans les SERP) n’était pas systématique selon les pays ou villes, cela devient de plus en plus récurrent depuis le début de l’année. Les plus petits peuvent donc compter, de plus en plus, sur ces encarts « map » pour leur visibilité (tout pays confondu).

D’ailleurs, il y a fort à parier que l’association de ces deux phénomènes (pas de pub sur le côté + affichage des maps avec établissements locaux devenant systématique), favorisera le business des plus petits sur des requêtes orientées métier et/ou secteur, car les établissements locaux sont d’autant plus mis en avant qu’il n’y a pas de pub sur les côtés.

Ceci permet aux petites structures d’être un peu moins dépendantes des intermédiaires (pure player et agences nationales) qui trustent habituellement les têtes de gondole.

Dans ces circonstances, la dépendance au SEA s’amenuise également, notamment lorsque les requêtes induisent du trafic qualifié.

Certains “petits” n’ont même pas de site internet et bénéficient pourtant d’une bonne présence sans avoir à payer des liens sponsorisés, notamment grâce à leur page Google My Business ! (Exemple : « Restaurateur paris 15 ». https://www.google.fr/#q=Restaurateur+paris+15)

Qu’en est-il du comportement des internautes face à davantage de pub ?

L’omniprésence publicitaire de Google entraînera certainement des modifications de comportements liés à l’agacement de l’effet guirlande.

Cela se traduira très probablement par des recherches plus en profondeur, à la quête d’une pertinence un peu plus impartiale : celle des résultats naturels (à relativiser certes, mais le naturel offre au moins plus de choix !).

Cela suggère donc que l’intérêt des internautes pour la seconde page des SERP tendra à accroître, diminuant ainsi le besoin d’être absolument dans le top 3 pour générer du trafic qualifié.

Autrement dit, apparaître en deuxième page pourrait bientôt être suffisant pour nombre de petits prestataires.

Ajouté à cela, Google ne tient que partiellement compte du parcours d’achat et de réflexion des internautes. Il n’est omniprésent que sur des requêtes dont la formulation suggère l’imminence de l’acte d’achat.

Ce qui n’est pas le cas de requêtes de longues traînes, émises par des leads au stade « d’avant-projet d’achat », car ces types de requête ne présentent pas d’intérêt commercial immédiat, puisqu’elles n’expriment pas directement une volonté d’achat.

Pourtant, elles peuvent exprimer un potentiel projet d’achat, car au fil de ses recherches, l’internaute au stade d’avant projet apprendra quels sont les termes qui le mènerons à son objectif, à la précision de ce qu’il recherche.

C’est là, au stade d’avant-projet, au stade ou les associations de mots clés sont aléatoires et imprécises, que doivent se positionner (en termes éditorial et seo) les plus petits qui n’ont pas de budget, et ce, pour mettre leur image de marque en exergue là où les gros ne sont pas : au tout début du processus de réflexion menant à l’achat d’une prestation, et sur des segments peu à moyennement concurrentiels.

Ainsi, lorsqu’un lead en arrivera au stade de chercher prestataire (redacteur web, référenceur, développeur, etc., par exemple.), il aura déjà des noms en tête, des URL, des adresses mail, etc. Bref, des contacts qui lui auront été suggérés lors de ses recherches d’avant-projet, et ce, sur des segments de recherche où ne sont pas (ou peu) les plus gros.

Ainsi, fournir une réponse à chaque formulation caractérisant un potentiel projet d’achat correspondant à une activité donnée, peut générer à terme, un volume de trafic, qui pour les petits, n’est pas dérisoire, car cela doit être appréhendé à l’échelle de ce que peut apporter une long tail dans un cadre «  métier ou secteur spécifique».

Il faut certes relativiser en considérant différemment tous les aspects d’optimisation off-page et on-page selon le niveau de concurrence des secteurs, mais il y a tellement de possibilités éditoriales dans le contexte de chaque métier, secteur, que le potentiel de conversion d’une long traine peu coûteuse à déployer, n’est pas des moindres. Du moins, pour les plus petits qui ne peuvent opter pour la simplicité coûteuse de l’Adword.

Bref, tout ceci pour dire que les plus petits n’ont pas à s’affoler, car il y a toujours des solutions alternatives pour faire sa place.

Le seo ne meurt pas…il change de visage. Faites du seo intelligent !

Rédigé par Christophe : rédacteur web freelance